Sunny et Monceau, ma tenue casual

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Ces dernières semaines, j’ai été prise d’une frénésie de couture. Comme je te le disais il y a quelques jours, mon année a été relativement chargée ce qui fait que je n’ai pas eu beaucoup de temps pour coudre juste pour le plaisir. Et puis, je n’avais pas forcément de besoins à combler tant dans mon dressing que dans celui des gnomes. Mais la fin de l’année scolaire ayant sonné la mise sur pause de mes activités, tandis que le tri de mes tiroirs mettait en évidence quelques lacunes – le minimalisme c’est bien, en abuser ça craint – j’ai décidé de m’offrir un mois de couture égoïste. Et putain, qu’est-ce que ça fait du bien !

 

L’été battant son plein, et sur les conseils (pas très éclairés) de mon mec, je suis partie en vacances sans pantalon. Je te rassure, j’ai quand même pris des culottes. Sauf que malgré la chaleur (toute relative en comparaison avec la canicule), la grande maison de mes grands-parents reste fraîche, Et le soir, je me pèle. Bon d’accord, je suis légèrement frileuse… C’est comme ça. Ne me juge pas.

Fort heureusement, j’avais tout prévu. Dans mes valises, à part mes culottes, et mes chaussettes rouges et jaunes à petits pois, j’avais mis ma machine à coudre, ma surjetteuse, une sélection de patrons, mon petit matériel de couture et une vingtaine de mètres de tissus. Rien que ça. Largement de quoi me coudre un pantalon non ? En vrai, j’avais prévu le coup pour me recoudre un Sunny de La Maison Victor. Le tri de mes tiroirs m’ayant conduite à me résoudre à prononcer le décès de celui que je m’étais cousu il y a 4 ans déjà. Paix à son âme. Feu Sunny le Premier étant donneur d’organes, avant de le jeter dans la benne du Relais pour qu’il soit recyclé, j’ai délicatement prélevé l’élastique de la ceinture dans l’optique de le greffer à son successeur. Spoiler, l’opération fut un succès. Comme le chante si bien Sir Elton John : Sunny is dead, long live Sunny.

Alors oui, il pique un peu les yeux. Mais mon tri a également mis en évidence que je mettais plus facilement mes pièces roses, grises ou noires. Je me suis donc dit qu’il était temps d’être un peu plus cohérente dans mes choix de tissus pour moi-même. La première photo est « légèrement » surexposée, hein. La véritable couleur est celle de la photo ci-dessous. Par contre l’effet réfléchissant du tissu est dû au fait qu’il est légèrement déperlant. Je m’en suis rendue compte fortuitement en faisant la vaisselle. Comme quoi, les tâches ménagères, ça peut réserver des surprises 😉

Malgré le fait que je l’avais déjà cousu, j’ai quand même dû redécalquer le patron. Bizarrement, il y a 4 ans, juste après la naissance de Simon, je portais du 46… J’ai donc repris le tout en 42. Et je suis parfaitement à mon aise, malgré ce que pourrais induire la prochaine image sur laquelle mes fesses tentent désespérément d’avaler mon pantalon. Je m’explique ce phénomène étrange soit par l’anatomie intrinsèque de mon cul, soit par la légère rigidité de mon tissu, ou encore la forme du pantalon, voire une savante combinaison des trois. Quoi qu’il en soit, je me sens bien dedans, et comme je n’ai que rarement l’occasion de me voir de dos, on s’en fout.

Le rose intégral me semblait tout de même un peu hard core. J’ai donc décidé de mettre des petites touches noires par-ci par-là. J’avoue, je l’ai même totalement assemblé avec du fil noir, surfilage à la surjetteuse compris. Choix risqué, mais le tissu étant relativement épais, ça paaaaasse. Pour ce qui est des « petites touches » noires, j’ai inséré du biais satin à l’ouverture des poches et j’ai joué des points fantaisies de ma mac pour les surpiqûres. De jolies feuilles pour les poches.

Et un effet point de croix pour les ourlets. J’adore.

Ce second Sunny s’avère être tout aussi confortable que son prédécesseur. Et dorénavant, je n’ai plus froid aux jambes, le soir venu. Si c’est pas merveilleux tout ça.

 

Juste avant de partir, en guise d’auto-cadeau pour m’auto féliciter d’avoir réussi un truc de ouf, je me suis offert une orgie de soldes chez mon dealeur : Mondial Tissus. Comme on dit, on n’est jamais mieux servie que par soi-même ! Fidèle à ma nouvelle décision, je me suis donc mise en quête de tissus dans les tons roses ou noirs, et je suis tombée raide dingue de ce jacquard ! J’ai pris la fin du rouleau, soit 1,60 m et j’ai prié pour que ça soit suffisant pour m’en faire une petite veste. Au pire, il leur en restait un rouleau complet juste à côté. Je pouvais revenir en cas de ratage.

Je t’ai mis une photo en gros plan du motif et des couleurs pour que tu te rendes mieux compte. Sur les photos, le rendu n’est pas très fidèle. Le rose est beaucoup plus fluo. Mais impossible de capter les véritables couleurs avec mon appareil.

Je suis sortie du magasin dans l’idée soit d’utiliser le patron Monceau de Cozy Little World, soit L’incontournable de MLM. Après avoir écumé les images Google de ces deux patrons, j’ai finalement opté pour Monceau dont je préférais nettement le rendu d’encolure. J’avoue d’ailleurs que la version d’Anne-Charlotte a fini de me convaincre.

A la coupe, j’ai fait tout mon possible pour soigner mes raccords mais au moment de coudre mes épaules, il s’est avéré que mes devants présentaient un décalage d’un bon centimètre. Je n’avais pas bien vérifié l’alignement de mes motifs sur mon tissu plié en deux. Heureusement pour moi, il me restait assez pour les recouper. Ouf. A part ça, rien à dire, à part peut-être que tout comme pour la version enfant, j’ai trouvé les manches trop longues. Pour y remédier et au lieu de recouper, j’ai fait un double rentré de 2 cm, ce qui m’a permis de faire un ourlet plus propre que celui proposé dans le montage. En parlant du montage, encore une fois, même réflexion que pour la version enfant, les explications se résument à un texte aux étapes numérotées. Point barre. Le minimum du minimum. Débutante s’abstenir.

N’ayant aucunement l’intention de rajouter des boutons, j’ai zappé l’entoilage des parementures devant. Tu noteras au passage mes devants aux raccords parfaits. #fierté

La vue de dos me fait me dire que j’aurais peut-être pu mixer avec l’incontournable finalement, afin d’avoir une coupe plus ajustée. A retenter pour voir.

Pour la taille, mon tissu n’étant pas extensible, je suis partie sur la taille au-dessus de celle que j’aurais faite dans un tissu maille, soit la plus grande, le 44. J’ai eu peur que ça soit trop grand, j’ai donc fait mon premier assemblage au point de bâti machine (longueur max du point et tension baissée à son presque minimum) avec 1,5 cm de marge au lieu du centimètre que j’avais prévu à la base. Mais à l’essayage, j’étais beaucoup trop engoncée. J’ai donc défait mon bâti et tout cousu avec les marges prévues. Et c’est nickel.

Et pour des finitions aux petits oignons, j’ai bordé ma parementure ainsi que mon revers d’ourlet de biais satin noir. La grande classe, non ?

Alors oui, le rose fluo de la veste ne s’accorde pas à 100% avec le rose de mon pantalon, mais je dois dire que ça aussi, je m’en tamponne un peu le coquillard. Je suis ultra fan de ce look et plutôt fière de l’avoir composé moi-même. Même si j’ai hâte de voir comment cette veste s’accordera avec mon vieux jean lâchement abandonné chez moi 😉

Alors, tu valides, ou pas ?

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A très bientôt.

Tschuss.