Jacob et Mini marthe

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A quelques jours de la rentrée, les valises à peine remisées, je me suis retrouvée contrainte de répondre à l’appel gémissant de mes machines depuis si longtemps délaissées. Je ne sais plus si je te l’ai dit, mais cette année encore, malgré le fait qu’elles aient fait partie du voyage, je n’ai pas réussi à me sentir assez à l’aise pour coudre comme si j’étais chez moi. Pourtant, nous ne partons pas très loin de chez nous, dans une grande maison d’enfance dont je connais le moindre recoin et dans laquelle j’ai largement la place de m’installer un petit atelier. Mais voilà, je suis extrêmement attachée à mes petites habitudes et le moindre petit changement me perturbe. J’éviterai de rentrer dans les détails. Tu dois déjà me prendre pour une sociopathe. Pas la peine d’enfoncer le clou. Je me suis donc jetée comme une morte de soif sur mes machines chéries, avec pour objectif premier de coudre des pantalons à la tornade, Émilie pour ceux et celles qui auraient perdu le fil. Mais pas n’importe quel pantalon : un Jacob ! Autant dire un dinosaure des patrons PDF disponibles sur la blogosphère.

 

 

🌸 Jacob de Zonen 09

Si tu ne fréquentes pas les blogs depuis très longtemps, il est fort possible que tu en entendes parler pour la première fois.

Alors Jacob, c’est quoi ? C’est tout simplement un pantalon trop trop mignon avec des plis et des pattes d’eph. Un pantalon au look totalement 70’s. Un véritable kiff.

Me voilà donc lancée, la motivation à son paroxysme. Je dégaine l’imprimante, puis le scotch et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je me retrouve pièces de patron en main, prête à découper la chute de jean sur laquelle j’avais jeté mon dévolu. J’étale mon tissu, je tente de lisser les plis, et là, c’est le drame. Ce que je pensais n’être que des plis, s’avèrent en réalité être de vilaines déformations. Impossible de couper mon Jacob dans le métrage qu’il me reste ! Ô rage, Ô désespoir… Tout comme le moindre changement arrive à me perturber profondément, je te laisse imaginer l’effet que peuvent bien avoir sur moi les petits détails qui viennent pourrir mon groove.

Bip.. Bip… et re bip… C’est que je le voulais tout de suite maintenant ce fute. Et pas dans quelques jours selon les bons vouloir des transporteurs, quels qu’ils soient hein. Parce qu’il faut être honnête, la Poste, Mondial Relay et consorts, même combat. La sous-traitance, c’est bien, en abuser ça craint.

 

Le plastique c’est fantastique

Je me suis donc mise à fouiller dans mes caisses. J’y ai certes trouvé de nombreux coupons de jean, mais pas un seul assez grand pour y caser mon Jacob. Et c’est la mort dans l’âme que je me suis rabattue sur un coupon de jenesaispasquoi qui dormait là. Un de ces achats compulsifs à pas cher datant de l’époque où j’achetais tout et n’importe quoi au marché près de chez moi. Surtout n’importe quoi d’ailleurs.

En apparence, si je me fie au tissage, on dirait du sergé. Et le tampon sur le coupon m’a mené à une entreprise de fabrication de fibres synthétiques. Typiquement le genre de tissu que je n’achèterai qu’en le payant 2€ le mètre. Ah bah, ça tombe bien. C’est ce qu’il m’a coûté. Évidemment, en échange, je ne lui demande pas d’être au top de la qualitay. Faut pas pousser mémé.

Je me suis donc attelée à la tâche, non sans avoir préalablement commandé un coupon de jean. Ce que The Amazing Iron Woman veut, The Amazing Iron Woman obtient. C’est qui le patron, bordel ! Et pour me consoler, je me suis dit qu’au pire, ça me ferait une toile portable, ou pas… des fois que je me sois plantée dans la taille.

 

Jacob, the toile portable

Ce qui est chouette avec Jacob, c’est qu’il offre plein de choix : poches plaquées ou non, poches arrière ou non, vraie ou fausse braguette, voire rien du tout… Bref, du choix, et encore du choix.

Étant en mode toile portable, je me suis simplifiée la vie au maximum et j’ai donc opté pour les poches plaquées – parce qu’un fute sans poches, à 7 ans, c’est comme un anniversaire sans bonbons – et pas de braguette du tout. Je suis allée au plus simple, et par conséquent, au plus rapide. En quelques heures c’était plié. Et j’ai littéralement a-do-ré le résultat. Émilie aussi d’ailleurs. Malheureusement, il lui a fallu attendre la séance photo pour avoir le droit de le porter à l’école. Frustration.

Je suis inconditionnellement fan de ces plis ♥ D’une, ils ont un charme fou, et de deux, ils t’obligent à plier ton pantalon à l’ancienne. J’adore. Ça me donne trop l’impression d’avoir cousu le pantalon de ma grand-mère !!!

Je ne saurai trop te conseiller d’en coudre. Après tout, la mode n’est qu’un cycle perpétuel. Et les pattes d’eph, tout comme les diamants, sont éternels 😉

Je te rassure, l’enfant grognon n’a pas été maltraité durant cette séance, mais tu auras constaté que j’ai changé de côté dans notre cours, la luminosité sur mon mur habituel étant bénéfique pour mes modestes créations mais apparemment pas au goût de ma progéniture. Ingratitude.

Rien de plus à ajouter. Ce patron est une merveille. Je note juste que j’ai raccourci les ourlets de 2 bon cm suite à cette séance. Faudrait pas que Ducros y se décarcasse pour rien…

 

 

🌸 Mini Marthe de RDC

Et qui dit bas, dit haut… Je ne le fais pas toujours, mais quand l’envie m’en prend, j’aime bien associer des patrons pour créer une tenue complète. Et à ce moment-là, en pleine fièvre créatrice, j’avais une énorme envie de coudre une tunique. En fait, j’avais surtout une énorme envie de coudre une Mini Marthe. Et ce, par la faute de ma cops Émilie. Émilie qui a rouvert un blog !!! Toutouyoutou ! Et qui m’a spammé toute une journée avec des Mini Marthe cousues pour la fille d’une de ses amies.

Je suis faible. Et pour éviter de me laisser étouffer par l’Envie, j’ai cédé. Voilà le résultat.

Tu admireras au passage le détail des poches plaquées de Jacob, délicatement surpiquées au point fantaisie feuilles de ma MAC.

En ce qui concerne le tissu utilisé pour Mini Marthe, j’imagine que tu l’as reconnu. C’est évidemment le même que celui utilisé pour le Miss Calypso de Julie que je t’ai présenté la dernière fois. Et si tu as bonne mémoire, tu te souviens peut-être que je m’en étais également servi pour me faire une tunique l’an dernier. Un coupon de trois mètres bien rentabilisé !

A part ça, rien à redire sur le patron. Je me suis juste un peu plantée en cousant la fermeture éclair… Un projet sans ratage, ça serait beaucoup trop simple. Ce qui explique d’ailleurs le biais à cheval à l’encolure. Biais qui aurait dû être cousu de manière rapportée. Mais bon, j’aime bien comme ça aussi. On va dire que c’est le charme du fait main.

 

Un bon basique

Au-delà de mes propres erreurs, je trouve le patron simple, basique. C’est du RDC, hein. Si tu ne sais pas monter un zip sur un dos en deux parties, passe ton chemin. Ou considère qu’internet est ton ami… Ce qui n’empêche qu’il est bien taillé et qu’il tombe plutôt bien.

Sur ma version, les pinces d’épaules forment une légère pointe, mais je me console en me disant qu’elles disparaîtront au fur et à mesure que la coquine grandira et remplira cette partie de la tunique.

Et puis, après tout, elle est tellement jolie dedans, qu’on peut bien lui/leur pardonner quelques petits défauts. Non ?

 

Pour le plaisir des yeux, et pour que tu te rendes compte de ce qu’il est possible de réaliser dans un coupon de trois mètres.

 

 

Si cette tenue t’a plu, je reviens très vite avec la version jean de ce Jacob que j’aime tant.

Et toi, pattes d’eph forever, ou pas ?

Tschuss 😉